MACROENGIOPATHIE - DIABETE
| |||||||||
Endocrinogie1 - Exploration de la glande thyroïde 3 - Nodules thyroïdiens : les cancers (240) 4 - Nodules thyroïdiens : conduite à tenir (240) 8 - Exploration des glandes surrénales 9 - Insuffisance surrénale (254) 10 - HTA d'origine endocrinienne : démarche diagnostique, causes (129) 11 - HTA d'origine endocrinienne : syndrome de Cushing (129) 12 - Néoplasies endocriniennes multiples (240, 318, 129, 205) 13 - Aménorrhées : aspects endocriniens (295) 16 - Hypogonadisme masculin, impuissance d'origine endocrinienne (338) 17 - Exploration de l'ante hypophyse 18 - Adénomes hypophysaires : diagnostic, complications (219) 19 - Adénomes hypophysaires : acromégalie (219) 20 - Adénomes hypophysaires : adénomes à prolactine (219) 21 - Insuffisance ante hypophysaire (219) 22 - Epidémiologie, clinique et traitement des diabètes (232) 23 - Complications chroniques du diabète sucré (232) 24 - Complications métaboliques aiguës du diabète sucré (232) 25 - Trouble de conscience chez un diabétique : conduite à tenir 26 - Surveillance d'un diabétique (232) Tous droits de reproduction réservés aux auteurs traduction HTML V2.5 |
23.2 - Les complications de la macroangiopathie
Sections
Sous-sections
23.2.1 DéfinitionLes complications cardio-vasculaires composent ce que l'on appelle la macroangiopathie diabétique. Par opposition à la microangiopathie qui touche la micro-circulation, on désigne sous le terme de macroangiopathie diabétique, l'atteinte des artères musculaires allant de l'aorte jusqu'aux petites artères distales d'un diamètre supérieur à 200 µm. 23.2.2 EpidémiologieL'athérosclérose, au premier rang desquels l'ischémie coronarienne, est devenue la principale cause de décès des diabétiques, bien avant les comas métaboliques et les complications infectieuses. Lorsqu'on prend en compte les facteurs de risque cardio-vasculaire (FCV) classiques tels que l'âge, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie et le tabagisme, le diabète entraîne, à autres facteurs de risque comparables, un risque relatif de complications cardio-vasculaires de 2 à 3 chez l'homme, et encore plus important de 4 à 5 chez la femme. En effet, en matière d'athérosclérose, la femme diabétique perd son avantage naturel sur l'homme avec un sexe ratio hommes diabétiques / femmes diabétiques entre 1 et 2, alors qu'il se situe dans la population non diabétique de moins de 50 ans entre 5 et 10 23.2.3 MécanismesContrairement aux complications de la microangiopathie (rétinopathie, néphropathie) dont seule l'hyperglycémie est à l'origine, cette dernière intervient dans la survenue des complications cardio-vasculaires en potentialisant les autres facteurs de risque d'athérosclérose ou en aggravant l'athérome constitué (complications thrombotiques de l'athérosclérose, accélération du vieillissement de la paroi artérielle notamment). Cependant le risque de macroangiopathie augmente avec le degré d'hyperglycémie chronique. Ainsi, à chaque point supplémentaire d'HbA1c correspond environ une augmentation de 12 % du risque d'infarctus du myocarde. La macroangiopathie diabétique associe deux maladies artérielles distinctes :
Ce second mécanisme explique probablement que la localisation de l'effet délétère du diabète sur les grosses artères ait un caractère particulier. Ainsi, alors que l'hypertension artérielle est un facteur de risque majeur pour les accidents vasculaires cérébraux et l'insuffisance coronaire, que l'hypercholestérolémie est responsable principalement d'atteinte coronarienne et de lésions aortiques, et que le tabac favorise l'insuffisance coronaire et l'artérite des membres inférieurs, le diabète, lui, entraîne un risque relatif d'athérosclérose hiérarchisé : de 1,5 à 2 pour les accidents vasculaires cérébraux, de 2 à 4 pour l'insuffisance coronaire, de 5 à 10 pour l'artérite des membres inférieurs. 23.2.4 Histoire de la maladie, symptômesOn distingue deux « tableaux cliniques » de diabétiques à haut risque d'athérosclérose :
Les complications de l'athérosclérose ont des particularités cliniques chez le diabétique :
23.2.5 Examen cliniqueL'examen clinique annuel du patient diabétique doit comporter une prise de tension artérielle, et la palpation des pouls distaux, ainsi que la recherche de souffles carotidiens. La prise de la tension doit se faire en position couchée avec un brassard adapté à la surcharge pondérale. Si la tension artérielle est > 130/80, elle doit être reprise à distance et après 10 minutes de repos au calme. Si l'un de ces chiffres est confirmé, un traitement doit être entrepris. L'ischémie myocardique peut prendre la symptomatologie décrite ci-dessus. En cas d'insuffisance cardiaque, l'examen clinique retrouve des signes de surcharge pulmonaire (crépitants aux bases, voire oedème pulmonaire). L'artérite se traduit par une abolition du pouls tibial postérieur. Le pied diabétique sévèrement ischémique se présente typiquement avec une peau fine, dépilée, et froide. 23.2.6 Examens complémentaires
23.2.7 PronosticLes complications CV sont la première cause de mortalité du patient diabétique. L'infarctus du myocarde est plus grave, et deux fois plus fréquemment mortel chez le diabétique que chez le non-diabétique. L'insuffisance cardiaque est fréquente. L'artérite des membres inférieurs est le facteur de risque majeur des amputations du diabétique.
| ||||||||